Couverture médiatique…
Catégorie : Les Nanos
La Praisse du Clownistan en soutient aux copains copaines de NDDL
Le directeur a du jus d’orange
Nous décidons de tenter une nouvelle expérience clownesque :
nous allons, tout simplement, sortir au centre commercial huppé de
Grenoble.
Nous sommes 3. Nous nous habillons chiquement, en tout cas plus chic que ce
que la prononciation de ce mot laisse entendre. En résumé, habit chic,
maquillage léger et nous voila prêt à quitter le clownistan et vivre un
petit bout de vie des gens ordinaires, faire des courses dans un grand
centre commercial tendance.
Tout est neuf, tout est beau, les galeries extérieures, les gens (si si,
ils sont tout neuf pour nous), voila la vie de la consommation, c’est
alléchant. Nous allons dans la galerie couverte pour entrer dans le
premier magasin, un magasin de vêtement city sportware.
Deux vendeurs, jeunes, pas tellement plus de client.
Je ne sais pas quoi faire, le mental travaille, je n’arrive pas à
décrocher, je regarde des chemises, tente de ne pas en faire trop. Comme
on nous a dit au cours d’un autre stage : “Ne pas pécher par excès de
générosité, on veut souvent trop en faire, trop en donner, trop vite,
dans l’excitation. Déjà, dehors, avec son nez, sa posture, ses habits,
son maquillage, ne rien faire, c’est déjà beaucoup.”.
J’entends “s’il vous plaît est-ce que vous pourriez ne pas entrer et
sortir comme ça”. Je tourne la tête et vois Paillette zigzager autour
des portiques antivol.
– ah bon ?, demande t-elle.
– Oui à chaque fois que vous passez ça enregistre l’entrée d’un client,
et à chaque fois que vous sortez, ça l’enregistre aussi.
– Ah ? et c’est embêtant ?
Oh la boulette…
Le commicerf Bubu et la commibichebiche Nouche accompagne et assure la
surveillance de ces dangereux séditieux que sont les gilets jaunes
durant leur déambulation citadine…
Manif du samedi, nous escortons les GJ dans leur marche hebdomadaire.
C’est Grenoble, c’est plutôt calme.
Rue bloquée par une ligne de CRS devant le bureau de l’indéputé de
l’inrépublique Émilie d’Enmarche, nous tentons de passer pour assurer la
sécurité au délà de la ligne. En rampant, ça ne passe pas, en se collant
au mur et se faisant tout petit, nous longeons le mur hyper bien
camouflé.e.s, mais proche du but, un truc haut métallique et froid nous
bloque ! Impossible de le forcer à l’épaule, en haut, en bas, au milieu,
ça ne passe pas… les GJ se marrent pendant que d’autres invectivent
les fdo pour leur violence d’état.
La BAD est de sortie
Brigade GJ du samedi
La chorale autonome des rêves surveillés
JCCocaux aide Grenoble à effacer sa pub
Les supers héros contre le Capitaine Tag
Nous voila, les justiciers de la gratuité des transports en commun urbains, hommes et femmes, collant moulants et colorés, masqués, grimés nous allons à la recherche de notre ennemi juré le Capitaine TAG (Transport de l’Agglomération Grenobloise).
Nous nous dirigeons, pas très discrètement, vers un arrêt de tram proche. Par chance un tram arrive et une horde de contrôleur y monte par l’avant. Nous compostons nos billets, comme il était prévu, et nous dépêchons de monter à l’arrière afin de ne pas rater notre première rencontre avec les sbires du capitaine tag.
Le tram démarre. Nous prévenons les passagers en criant d’excitation, “Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour gagner la gratuité des transports en commun”, “grâce à nous vous n’aurez plus à payer le tram” “en ville on devrait pouvoir se déplacer gratuitement” et autres choses de ce genre. Puis, plein d’énergie, nous entonnons notre chant en nous dirigeant vers l’avant du tramway :
» Capitaine TAG tu n’es pas de notre galaxie, mais du fond de l’ennuie
Capitaine TAG
Se déplacer jusqu’ici doit pas avoir un prix
Pour bouger tous les hommes-euuuuuh – et les femmeuuuuuus. «
Nous rejoignons rapidement les contrôleurs et ils nous demandent nos titres de transport,s s’il nous plaît. “Ah oui, bien, sur mais ou l’ai-je donc mis, dans mon collant ? dans mes bottes ? ah non, il a du tomber, je ne le trouve pas, mais si si si je l’ai, je suis Super Gratos, un super héros quand même, pas un malfrat, pour qui me prenez vous ?” Et la scène est la même pour Super Grognonne, Super Vif etc… On se marre bien et le public aussi.
Une gentille mémé, assise à côté, est bidonnée.